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19 septembre 2015

"Lecteurs, acheteurs, amis du livre jeunesse… nous avons besoin de vous !"

La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse poursuit ses appels sur la situation financière actuelle. « Si quelques éditeurs, trop rares, acceptent de payer décemment leurs auteurs jeunesse, dans l’écrasante majorité des cas, les maisons d’édition proposent des à-valoir dérisoires et des pourcentages ridicules, bien en deçà de ceux de la littérature générale. »

Dans la continuité de son action, Carole Trébor, présidente de la Charte, rappelle le slogan que l’on a entendu vibrer dans les couloirs du Salon du livre de Paris : « Pas d’auteurs, pas de livres ! » En juillet dernier, la Charte dénonçait de nouveau le taux de rémunération pratiqué pour les auteurs et illustrateurs jeunesse. 

Pourquoi l’auteur jeunesse est-il si mal rémunéré ? Il touche en moyenne 6 % de droits d’auteur par livre vendu (dans le cas des albums créés par un binôme, la réalité se situe souvent autour de 2 % ou 3 % chacun), contre 10 % dans les autres domaines (bande dessinée et littérature générale). La Charte

Cette fois, c’est à travers une pétition que l’organisme entend sensibiliser l’opinion publique. Et d’évoquer les « conditions déplorables auxquelles les auteurs et illustrateurs jeunesse sont soumis », considérant qu’une véritable omerta pèse sur les revenus. 

« Tous les lecteurs, tous les amateurs de littérature jeunesse sont concernés et peuvent la signer. Tous ceux qui sont sensibles au sort des créateurs, au sort de ceux qui amènent la matière première de la chaîne du livre, au sort de ceux qui, malheureusement, ne peuvent pas vivre de leur métier dans une grande majorité des cas, peuvent la signer. »

La situation n'a évidemment pas changé en quelques mois : « Un auteur jeunesse touche en moyenne 6 % sur le prix hors taxe du livre. Quand l’ouvrage est illustré, auteurs et illustrateurs doivent se partager ce pourcentage. Un auteur de littérature générale, de BD ou d’essai touche en moyenne 10 %. » Aucune raison, ni artistique ni économique, de légitimer cette sous-rémunération. À moins de se pencher sur des habitudes ancrées dans l’histoire, mais complètement obsolètes : les premières artistes de la littérature jeunesse étaient des femmes, qui défendaient peu leurs droits et ne prétendaient pas vivre de leurs écrits. La Charte

La Charte poursuit : « Impossible de vivre et de créer dans ces conditions. Se consacrer à l’écriture ou à l’illustration, c’est mourir de faim. Pourtant, la littérature jeunesse est vivante, créative, ce n’est pas une sous-littérature et elle se vend bien. »  Elle interpelle l’ensemble des professionnels, bibliothèques, librairies, institutions culturelles, salons du livre ou association d’auteurs, les invitant à signer, pour manifester leur solidarité à l’égard des auteurs. « Elle nous servira au cours des négociations que nous menons déjà auprès des éditeurs et des instances publiques dans le but d’améliorer la situation des auteurs. »

 

07:40 Publié dans Actu | Commentaires (0)

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