Café littéraire "Couleur femme" 23 avril 2010

C'est le soleil d'avril qu'une quinzaine de personnes s'étaient données rendez-vous à la terrasse du bar "Le Sulniac",  pour participer au second café littéraire, proposé par l'association Plaisir de Lire et la Médiathèque, avec la participation de la bibliothèque de Berric.

La sélection proposait des portraits de femmes touchants, aux destins souvent difficiles, entourées de personnages masculins parfois odieux et parfois si sensibles… Aucun des ouvrages proposés n'a laissé ses lecteurs indifférents, et tous ont longuement débattu sur leurs contenus. Voici quelques réflexions glanées au fil des discussions...

Trois femmes puissantes, de Marie Ndiaye : l'histoire croisée de trois femmes aux destins difficiles, faisant face à une gent masculine "odieuse", "minable". Un style extraordinaire, plein de symbolique, malgré la cruauté du texte.

Le sari vert, d'Ananda Devi :  Deux femmes face à la misogynie absolue. Un ouvrage qui exprime beaucoup de violence, où transparaissent les rapports complexes entre hommes et femmes en Inde.

 

Mademoiselle Chambon, d'Eric Holder : Une très belle histoire, celle de la construction d'un amour véritable. L'adaptation cinématographique par l'auteur lui-même est très fidèle au roman et mérite d'être vue.

 Oscar et la dame rose, d'Eric-Emmanuel Schmitt : La "vie" d'Oscar qui va mourir et à qui madame Rose propose de vivre chaque jour comme s'il vivait 10 ans. Le roman ne tombe jamais dans le larmoyant, et propose une véritable réflexion sur la religion et la place de Dieu, qui trouve sa place dans Le cycle de l'invisible, comprenant Milarepa, Oscar et la dame rose, Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, L'enfant de Noé et Le sumo qui ne pouvait pas grossir.

Ce que je sais de Vera Candida, de Véronique Ovaldé : l'auteur propose une rencontre avec une femme battante qui a rompu son destin pour construire autre chose. Un style incisif et naturel, où la pensée est transmise sans fioritures ni recherche particulière.

La princesse des glaces / Le Prédicateur / Le tailleur de Pierre, de Camilla Läckberg : Présenté souvent comme une trilogie, chacun des romans peut cependant se lire indépendamment. C'est un bon polar, mais pas très original, avec quelques longueurs.

Au terme de deux heures de discussion, le Prix des Lecteurs a été attribué

à Ce que je sais de Vera Candida, de Véronique Ovaldé.

La soirée s'est clôturée par la présentation de coups de cœur :

- Petits suicides entre amis, d'Arturo Paasilina. Un roman très drôle.

- De la vie dans son art, de l'art dans sa vie... lettres, d'Anny Duperey et Nina Vidrovitch

- Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows.

A lire d'une traite !

- Le tunnel sous la manche, de Michel Cyprien

- La chambre de Mariana, de Aharon Appelfeld

- Une exécution ordinaire, de Marc Dugain